De nos jours, 20 % de l’orge utilisée par la distillerie est encore maltée et séchée sur place à hauteur de 40 à 60 ppm de phénols. Les 80 % restants proviennent de la malterie de Port Ellen et affichent un taux inférieur qui varie entre 35 à 45 ppm de phénols. Pleine d’inspiration, en une fraction de seconde, cette version nous transporte chez Laphroaig pour respirer à pleins poumons un air chargé d’embruns particulièrement revigorant. Puis, servant de trait d’union entre la tourbe et les autres ingrédients de la palette aromatique et gustative, des notes de chocolat noir d’une grande suavité nous font irrésistiblement prendre le chemin des aires de maltage saturées de parfums d’orge en cours de germination absolument divins.

complexe, le premier nez est marqué par des notes de caoutchouc, de fumée et de tourbe charbonneuse. A l’aération, celui-ci devient plus huileux, iodé et médicinal (pansement). Puissante, l’attaque en bouche déverse des blocs de tourbe chocolatée sur le palais. Le milieu de bouche alterne les séquences herbacées (foin), fruitées (poire) et vanillées. Archétype de Laphroaig, la finale est tourbée/chocolatée, phénolique (hydrocarbures) et salée. Des agrumes (citron, pamplemousse) procurent beaucoup de dynamisme à la toute fin de bouche.
Single Cask n° 319 – Refill Sherry Butt